L’alimentation est un acte essentiel à la vie mais également à la survie ! Il s’agit d’une fonction vitale pour notre organisme. Elle pourrait se limiter à absorber le nécessaire en fonction d’un calcul de besoins énergétiques quotidiens : les ANC ou apports nutritionnels conseillés. Cependant, le comportement alimentaire ne se réduit pas à l’ingestion d’aliments pour assouvir un besoin. Il s’agit d’un mélange de relations complexes faisant intervenir émotions, plaisirs, motivations. Avec le vieillissement, de nombreux individus se retrouvent en état de dénutrition.
La dénutrition est un état pathologique qui résulte d’un déficit persistant des apports nutritionnels par rapport aux besoins de l’organisme. Cette diminution progressive de la masse maigre (réserves musculaires) au profit de la masse grasse est aussi appelée sarcopénie (ou fonte musculaire).
La dénutrition, une réalité sous-évaluée
Le terme de sarcopénie signifie littéralement « manque de chair » et est introduit par le médecin Américain Rosenberg en 1989. Chez la personne âgée, la dénutrition entraîne voire aggrave un état de fragilité ou de dépendance et contribue à la survenue de pathologies.
La dénutrition chez les personnes âgées est souvent sous-évaluée, à cause de ces symptômes difficilement identifiables. Pourtant, les conséquences de la dénutrition sont réelles : dans certains cas, la masse musculaire diminue, ce qui provoque des troubles de l’équilibre, des chutes, voire une perte d’autonomie, ce qui implique la dégradation progressive de leur état de santé. La personne âgée est dans une spirale de complications (infections, escarres, fonte musculaire, chutes, …).
Les causes de dénutrition
La dénutrition est aujourd’hui un problème majeur de santé public et engendre des conséquences à la fois médicales, économiques et sociétales. Avec l’avancée en âge, c’est une idée reçue que de croire que la personne âgée a moins besoin de s’alimenter, surtout si elle est encore physiquement active.
Les deux principales causes sont :
- Une malnutrition d’apport : l’individu mange moins que ses besoins et perd lentement ses réserves nutritionnelles.
- Une maladie : l’individu ne mange plus ou peu alors que ses besoins augmentent.
Pour déceler la dénutrition, 12 signes d’alertes ont été créés et publiés par l’INPES (Institut national de prévention pour la santé). Le but ? Avoir une démarche préventive autour du sujet de la dénutrition :
- avoir des revenus insuffisants
- être atteint d’une perte d’autonomie physique ou psychique
- être en état de veuvage, de solitude ou dépressif
- avoir des problèmes bucco-dentaires
- suivre un régime restrictif
- avoir des troubles de la déglutition
- consommer seulement deux repas par jour
- être constipé
- prendre plus de 3 médicaments par jour
- avoir perdu 2 kg ou plus le dernier mois ou bien 4 kg dans les 6 derniers mois
- avoir un taux d’albumine < 35 g/L et/ou de cholestérol < 1,6 g/L
- être atteint d’une quelconque maladie
Si la personne âgée est concernée par plusieurs de ces signes (au moins deux), il est nécessaire qu’elle en parle à son médecin afin d’entreprendre une évaluation complète de l’état nutritionnel. Attention, aucun de ces événements n’évoque à lui seul une dénutrition.
Les solutions face à la dénutrition
Pour éviter une dégradation de l’état de santé et l’apparition de la dénutrition, il est nécessaire de suivre une alimentation saine et variée et surtout de couvrir au mieux ses besoins nutritionnels. Par ailleurs, si l’organisme s’affaiblit et que le poids diminue, le tissu musculaire est le premier à se réduire. Ainsi, il existe des solutions permettant d’éviter cette perte musculaire et notamment la complémentation de l’alimentation régulière en protéines de chez Nutrisens.
En effet, Nutrisens propose des crèmes, desserts, boissons, pain, biscuits, confiseries enrichis et des préparations pour supplémenter l’alimentation.
De plus, cette perte de poids peut aussi être compensée par une activité physique régulière qui favorisera la reprise de poids et préviendra donc les chutes, l’ostéoporose, le diabète, les maladies cardio-vasculaires…etc: c’est un cercle vertueux !
Bien manger ce n’est pas uniquement couvrir des besoins physiologiques mais c’est aussi faire la cuisine, partager un plateau repas avec un proche, tout cela faisant partie des plaisirs de la vie !
Anne-Laure Cambon, Psychologue.